Le taux d'absentéisme dans les écoles du Québec est actuellement comparable à celui observé durant la pandémie selon ce que rapporte La Presse. Au début du mois, c'était un élève sur 10 au Québec qui était absent.
Il semble aussi que toutes les raisons sont bonnes pour que les élèves ne se présentent pas en classe. L'école est-elle de moins en moins prise au sérieux?
Écoutez les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau aborder la question avec Paul Arcand en compagnie du commissaire invité Ricardo Larrivée.
«L'école, ce n'est pas les enfants ou les parents qui décident si les enfants y vont. C'est une loi, c'est une obligation pour tous! Peu importe ta langue, ta façon de penser, ta religion. Jusqu'à 16 ans, tu vas à l'école. Même si tu n'aimes pas ça! C'est la base. Ensuite, de ça, bon, c'est sûr qu'il y a de l'absentéisme qui peut être justifié: la maladie, par exemple. Il y a des forces majeures familiales qui sont là, mais c'est le rôle du parent d'abord et avant tout de justifier l'absence de cet enfant-là. [...] L'éducation, c'est la base et si on ne fait pas ça, on va redevenir ce qu'on était pré-Duplessis... des petits morons qui ont des rêves et qui ne sont pas capables de les accomplir!»
«J'aimerais m'adresser aussi aux orthodontistes du Québec... Ça ferme à 16h00 les orthodontistes du Québec! On s'entend que les gens en CHSLD se font moins souvent arranger les dents que les enfants à l'école... ça ferme à 16h00. Et ce que ça dit à tous les parents du Québec: "Sortez-la de la classe, sortez-le de la classe pour qu'il vienne à l'orthodontiste après l'école". Puis il faut qu'il y aille souvent. Mais, à part ça, il y a le sport. Ton fils a marqué un but en désavantage numérique. Il faut qu'il aille au camp d'entraînement au printemps, puis au "powerskating", puis à ci et à ça et aux tournois. Donc il y a tout le temps une bonne raison pour manquer l'école.»
«Au-delà de tous les arguments que vous avez évoqués, il y a un autre argument, une autre réalité qui touche nos jeunes et qui, moi, je trouve extrêmement préoccupante, c'est l'anxiété. Il y a un plus grand nombre de jeunes qui souffrent d'anxiété et il y a un plus grand nombre de jeunes qui souffrent d'anxiété à l'idée d'aller à l'école. [...] Ça envoie un message à tout le système d'éducation au Québec, le système public. Comment l'école peut mieux s'adapter à cette anxiété qui s'exprime de plus grande façon.»