Depuis mardi soir, des travailleurs du secteur du communautaire ont décidé de camper au Square-Victoria pour dénoncer... les démantèlements de campements par l’administration de Valérie Plante.
Anick Desrosiers, travailleuse sociale, psychothérapeute et campeuse au Square Victoria, vient en parler au micro de Patrick Lagacé.
«Le campement, c'est une gang d'intervenants qui travaillent sur le milieu, sur le terrain, avec des personnes en situation d'itinérance à tous les jours. Donc, on a des travailleurs de rue, des travailleurs de ressource d'urgence. On a des travailleurs dans tout le secteur de l'itinérance.
«Et on est là, en fait, parce que nous, on a passé l'hiver à devoir dire à des gens qui venaient nous voir parce qu'ils avaient eu une succession de malchances et qu'ils avaient besoin d'un refuge, à leur dire: ''Bien, je m'excuse, il n'y en a plus de place, il y en a plus de place nulle part.'' Nous, notre travail, ça devient aussi de renvoyer les gens dehors, des gens qui viennent nous voir pour de l'aide.»
«Donc, dans un contexte de crise du logement, dans un contexte où les refuges, où les organisations sont souvent pleines et on offre des services qui sont souvent, on va se le dire, on fait le mieux qu'on peut, mais c'est des services qui restent de base, très de base, qui peuvent avoir certaines lacunes au niveau de la réception de certaines personnes ou d'offrir des services dignes. Il y a des personnes qui vont se tourner vers le campement et vers la rue faute d'alternatives.»
On écoute Anick Desrosiers...