La crise sur la Côte-Nord entraîne des coupures de lits, des transferts de patients et l'annulation de chirurgies, une situation qui pourrait s'étendre à d'autres régions du Québec.
Fabiola Dominique Féquière, infirmière clinicienne travaillant au public et avec une agence privée, témoigne de la situation critique et des difficultés rencontrées par les infirmières d'agence.
«Ça a toujours été critique sur la Côte-Nord, même avec l'aide des infirmières de Montréal, il y avait eu malgré les agences qui étaient là. Il y avait un programme qui existait avec les infirmières du système public, qui pouvait être échangé et aller prêter main forte là où les six avaient de la misère sur la Côte-Nord. C'est un programme qui existe déjà depuis des années. Mais comme on n'est pas capable de remplir les quarts de travail à Montréal, c'est plus difficile de prêter des infirmières.»
Le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Dr Vincent Oliva, estime de son côté que le sevrage des agences de placement en santé aurait dû être mieux planifié.
«Je comprends très bien qu'on veuille se sevrer des agences, puis je souhaite qu'il y ait du personnel qui s'implante localement et qui fasse partie du réseau public. Tout ça, c'est très louable. Mais entretemps, quel est le plan pour y arriver? La transition a été mal planifiée.»
«Ce qu'on demande, c'est qu'ils revoient leur plan de transition et que ce soit une vraie transition plus progressive et qu'entre temps ils mettent en place des mesures qui vont faire en sorte qu'on va attirer et retenir le personnel dans le réseau public.»