La Ville de Montréal a déposé un nouveau plan d’urbanisme et de mobilité à partir duquel la mairesse souhaite construire 200 000 nouveaux logements, 184 km de tramway et de nouvelles lignes de métro d’ici 2050.
Est-ce réaliste?
C'est la question que Paul Arcand pose aux commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez mercredi.
«Non, ce n'est pas réaliste malheureusement. À New York, il y avait un projet qui était là sur la table depuis au moins cinq ans, qui était de mettre un péage à l'entrée de New York, comme il y en a à Singapour, comme il y en a à Londres et qui aurait généré 1 milliard de dollars de revenus par année. La gouverneure de New York vient de dire non. Et donc il se trouve que même New York ne peut pas financer son super plan de transport en commun collectif qui aurait. Alors, comment Montréal va faire? La question est posée.»
«C'est un beau plan, en théorie. Mais dans les faits, la Ville de Montréal va toujours demeurer tributaire du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral pour obtenir les crédits, ce dont elle a besoin pour réaliser ce plan, notamment pour le volet mobilité. C'est un plan qui a pour objectif ultime d'améliorer la qualité de vie des Montréalais. Alors, c'est un exercice qui invite l'ensemble des citoyens de Montréal à se projeter dans le futur. Et la question qui est posée, c'est à quoi ressemblera Montréal dans le futur?»