Ça fait un an aujourd’hui que le géant du web Meta bloque les nouvelles au Canada sur Facebook et Instagram. On aurait pu penser que cette décision de Meta aurait un effet dévastateur sur les médias, mais la plupart semblent finalement s'y être adaptés.
Les hebdos régionaux ont notamment ressenti l’impact du blocage des nouvelles par Meta au cours des premiers mois, mais le pire semble désormais derrière eux.
Écoutez Alain Saulnier, expert en médias à l’ère numérique et auteur du livre Les Barbares numériques, ainsi que Sylvain Desmeules, éditeur du Charlevoisien, à l'émission de Louis Lacroix.
«L'erreur que les médias ont faite, particulièrement les petites entreprises, c'est d'avoir des stratégies de déploiement qui misaient essentiellement sur Facebook (propriété de Meta). Cela a [provoqué] des pertes d'audience d'à peu près 60 % au début de l'année passée. Mais, on a fait le pari qu'on allait retrouver ces audiences en six mois. Finalement, ça en a pris trois. Aujourd'hui, les audiences n'ont jamais été aussi élevées. Les gens ont réappris à consommer l'information ailleurs que Facebook.»
«L'impact est mitigé. Il y a des journaux comme La Presse, Le Devoir et les Coops de l'information qui ont réussi à détourner cette situation-là à leur avantage, en produisant davantage d'infolettres, en misant davantage aussi sur leur site web d'information. Donc, ces médias-là ont pu, je dirais, contourner le plus grave problème. [...] Ce sont pour les petits médias régionaux que l'impact est considérable. Ils n'ont souvent pas les ressources nécessaires...»