L’assassinat de Claudia Iacono, la belle-fille d’un défunt membre influent du crime organisé au Québec, pourrait présager une période trouble dans le milieu interlope montréalais.
Rappelons que Claudia Iacono conduisait sa voiture quand elle a été atteinte par balles en plein après-midi, dans le stationnement de son salon de coiffure, situé sur la rue Jean-Talon dans l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.
Écoutez Paul Arcand en discuter avec le journaliste de l’équipe d’enquête de La Presse, Daniel Renaud et le chroniqueur judiciaire à La Presse pendant 35 ans, spécialiste de la mafia italienne et du crime organisé et co-auteur de Mafia Inc, André Cédilot.
«Ce serait une réplique à la tentative de meurtre qu'il y a eu le 15 mars dernier à Laval contre Leonardo Rizzuto, le cadet de Vito Rizzuto. Et selon la théorie policière principale, Leonardo Rizzuto, on a essayé de le tuer. Pourquoi? Parce qu'un groupe d'individus voudrait s'accaparer le «livre». Qu'est-ce que c'est le livre? Ce sont les activités de paris sportifs illégaux, mais aussi de prêts usuraires qui vont avec qui génèrent des millions annuellement et qui est un peu la vache à lait de l'organisation criminelle qui en a le contrôle. Et ce sont les Siciliens, le clan des Siciliens depuis les années 80-90.»
Il demeure toutefois inhabituel de s’attaquer à une femme dans ce contexte.
«C'est assez rarissime. Il n'y a pas de code d'honneur, il n'y a jamais de code d'honneur dans la mafia. Mais il y avait, comme une loi non écrite qui dit ne pas s'attaquer aux femmes et aux enfants. C'était respecté à l'époque d'une certaine façon. Mais aujourd'hui, il n’y en a plus de codes, de lois non écrites, on ne respecte rien.»