Sept des huit limites planétaires ont déjà été franchies, principalement en raison «des systèmes sociaux et économiques fondés sur l’extraction et la consommation de ressources non durables».
C'est ce que révèle une étude parue, mercredi, dans la revue Nature.
«C'est vraiment un phénomène global qui se passe. On est sur des données environnementales, mais ce qu'il y a de nouveau dans cette étude-là, c'est qu'on a aussi fixé des limites de justice environnementale», affirme Jérôme Dupras, professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais.
«On voit qu'il y a une dépassement au niveau des gaz à effet de serre qu'on émet et la transformation des sols. On voit aussi que certaines régions sont plus touchées que d'autres. En Amérique latine, en Afrique, en Asie du Sud-Est, on est en première ligne de ces changements environnementaux qui peuvent entraîner une longue liste d'impacts sociaux, géopolitiques, alimentaires, sécuritaires...»
Réchauffement de la planète
Limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C ne permettra pas d'éviter des souffrances massives dans les pays en développement, selon un consortium de 50 chercheurs.
L'étude publiée dans Nature conclut que 200 millions de personnes de régions pauvres seront exposées à une chaleur invivable et un demi-milliard seront confrontées aux ravages de la montée des eaux, même si le monde respecte le plafond de +1,5°C.
La température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de près de 1,2°C depuis l'ère préindustrielle.