Des manifestations ont rassemblé des milliers de personnes dans plusieurs villes canadiennes pour protester contre les directives en matière d'identité de genre dans les écoles.
À l’émission de Philippe Cantin, vendredi, David Morin, cotitulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent de l’Université de Sherbrooke, commente.
«C'est une autre étape dans un mouvement qu'on observe depuis quelques années, c'est-à-dire une forme de coalition de divers mouvements anti-gouvernementaux, d'extrême droite ou encore de la droite religieuse. Durant la pandémie, plusieurs personnes ont trouvé un terrain d'entente, un cheval de bataille... Aujourd'hui, elles ont trouvé un nouveau clou sur lequel taper. Tout ça forme un écosystème réactionnaire, bien campé à droite. Cela dit, je pense que c'est important de faire la distinction entre les gens qui peuvent se poser des questions et des mouvements extrémistes qui instrumentalisent des débats de société.»
Les manifestations de mercredi ont été mouvementées, puisque des contre-manifestants issus de la communauté LGBTQ+ se sont présentés pour défendre les droits des jeunes trans.
Dans un article de Rania Massoud, sur le site web de Radio-Canada, on lit que les responsables du mouvement réfléchissent déjà aux prochaines étapes «dont une offensive coordonnée dans les écoles partout au pays».
Un des leaders du mouvement, Kamel el-Cheikh, a affirmé que ces démonstrations contre les questions d'identité de genre dans les écoles est une grande victoire.
Le mouvement 1 Million March 4 Children est-il un mouvement extrémiste?
Écoutez l'intégralité de l'entretien entre David Morin et l'animateur.