Les cas de maltraitances chez les personnes âgées et handicapées ont augmenté de 120% en un an, rapporte La Presse. Est-ce que cette augmentation est strictement due au fait qu'on a modifié la loi et qu'il y a maintenant des mécanismes clairs et connus qui permettent aux gens de dénoncer?
Écoutez Marie Beaulieu, professeure associée à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke, rapporter la situation au micro de l’animateur Paul Arcand.
Mme Beaulieu a été titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées pendant 12 ans (2010-2022).
La maltraitance peut avoir plusieurs visages, comme la maltraitance physique, la maltraitance financière, mais c'est aussi la maltraitance psychologique.
«La loi a été modifiée au printemps 2022 et on a une loi qui est nettement plus claire qu'elle était avant», soutient la professeure.
«C'était une loi qui datait de 2017, mais on a précisé en 2022 le signalement obligatoire. On a instauré des formations dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans ce signalement, on a aussi bien informé le public qu'il y a deux endroits pour signaler des situations de maltraitance, soit le commissaire aux plaintes et à la qualité des services dans le réseau de la santé et des services sociaux, mais aussi dénoncer de façon plus claire à la police, parce qu'il y a quand même un bon nombre de situations de maltraitance qui peuvent être traitées en vertu du Code criminel.»
Elle ajoute que des campagnes de sensibilisation permettent aux gens de mieux reconnaître ce qu'est la maltraitance.