La pandémie a été très difficile pour plusieurs commerces, dont les bars et les restaurants. Depuis la fin de la pandémie, les restaurateurs et les bars pensaient pouvoir se refaire, comme on dit.
C'est un peu le contraire qui s'est produit, car le nombre de faillites a augmenté de 81 % entre octobre 2022 et octobre 2023. Il y a de moins en moins de gens qui vont au resto et quand ils y vont, semble-t-il, qu'ils dépensent de moins en moins d'argent, comme le rapporte un dossier de La Presse, lundi.
Écoutez Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques de l'association Restauration Québec, et Minh Phat, propriétaire du restaurant Mui Mui, parler de la situation.
«Dans les derniers six mois, on a vu une baisse d'achalandage à peu près entre cinq et 10 % du volume des ventes de ce qu'on base dans nos statistiques. Ça nous laisse croire, qu'effectivement, pour des raisons qui peuvent être autant liées à la météo qu'à l'inflation, que les gens ont changé un peu leur comportement et qu'on n'a pas fait les ventes qui étaient estimées pour cette année», explique Martin Vézina.
Et qu'en est-il des faillites?
«Les faillites, on n'est pas nécessairement surpris que ça a augmenté. On l'attendait depuis la pandémie. Il y avait des gens qui avaient bénéficié des aides gouvernementales, puis qui avaient essayé de se maintenir en activité. Là, les aides sont parties. Et puis là, c'était comment pour se maintenir avec des ventes qui ont baissé dans la dernière année? Donc, effectivement, pour certains, ils ont dû arriver à la conclusion de devoir faire faillite et fermer leur établissement.»
«C'est une des grandes inquiétudes qu'on a dans les prochains mois, à savoir: est-ce que les faillites vont augmenter? Est-ce que les fermetures définitives vont augmenter, puisque-là, avec ce qui est annoncé sur le remboursement du compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, les gens doivent, soit payer au 18 janvier pour avoir droit au remboursement d'une partie du prêt, ou sinon, devoir se faire refinancer à des pourcentages de 10 à 11 % pour avoir droit au pardon de remises de dettes d'une certaine partie.»
Et qu'en est-il pour Minh Phat, le propriétaire du restaurant Mui Mui? Les gens dépensent moins qu'avant ou est-ce qu'il y a moins de clients qu'avant?
«Il y en a moins qu'avant. Beaucoup moins... Je n'ai pas chiffré en pourcentage, mais depuis cet été, c'était pas super. Est-ce que c'est à cause de la température? Est-ce que c'est à cause du monde? Après ça, peut-être qu'avec la rentrée scolaire, on s'attend un peu à une baisse. On l'a vu après ça... Octobre, ça a continué, puis là, novembre est arrivé et ça remonte un petit peu fin novembre. Puis là, on est en décembre, les partys de Noël reviennent, c'est le fun, il y a du monde, mais c'est pas la même chose que la dernière année.»
On les écoute...