Le journaliste d’enquête Fabrice de Pierrebourg, envoyé spécial au Liban pour L’Actualité, traite du front de guerre entre l’État israélien et le Hezbollah.
Au micro de Paul Arcand, mardi, écoutez le collaborateur du 98.5, qui se trouve actuellement à Beyrouth.
«Lundi, je me suis rapproché de la ligne frontalière dans le sud du pays. En réalité, cette frontière n’est pas reconnue. Le Liban, tout comme Israël, n’a jamais reconnu officiellement cette frontière. On l’appelle la ligue bleue (tracée le 7 juin 2000 par l’ONU, après le retrait israélien du Liban le 25 mai 2000). Depuis, plusieurs jours, les bombardements s’intensifient de chaque côté. Les miliciens du Hezbollah, soutenus par l’Iran, envoient des roquettes et des missiles sur le nord d’Israël. En riposte, l’armée israélienne bombarde le sud du Liban.»
Ce front - qui fait environ 100 kilomètres de long - passe dans les montagnes, précise le journaliste.
Un millier de maisons ont déjà été détruites.
Tous les villages le long de la frontière ont été évacués.
C’est une guerre d’usure que fait le Hezbollah, en riposte à l’intervention d’Israël dans la bande de Gaza. «C’est une stratégie de harcèlement contrôlée», affirme Fabrice de Pierrebourg.
Il souligne que de nombreux citoyens libanais craignent une opération massive de l'armée israélienne, qui serait très dommageable pour le Liban, une nation qui est déjà aux prises avec une crise économique majeure. Les banques sont notamment au bord de la faillite.