Québec a décidé de repousser la date limite d'abandon dans le réseau collégial pour assurer, dit-on, la persévérance scolaire.
On peut abandonner un cours au cégep sans effet sur la fameuse cote R qui influence l'entrée à l'université. Présentement, le régime, c'est quand on arrive à 20 % de la session, vous devez prendre cette décision. Maintenant, la ministre Pascal Déry a décidé: c'est 60 % de la session.
Les associations d'établissements collégiaux, les fédérations étudiantes, les fédérations de professeurs, globalement, ont bien reçu la nouvelle directive de la ministre Déry.
L'animateur Patrick Lagacé en discute avec Éléonore Bernier-Hamel, professeure de littérature au Cégep de Lanaudière.
«Ça m'interpelle quand même, ça me dérange cette mesure, même si elle est pas encore effective, elle va l'être à partir de l'année prochaine.
«Pour moi, dans le moment, ça me semble être une mesure un petit peu hypocrite. Je trouve que ça va un peu à l'encontre de ce qu'on essaie de faire, en particulier, dans la formation générale. Ils sont déjà un peu difficiles à mobiliser depuis quelques années, les étudiants. Et là, j'ai l'impression qu'on leur donne une dernière porte de sortie, une fois qu'ils sont supposés être bien engagés. Là, c'est 60 % de la session. On est rendus à la semaine neuf, dix sur 15 semaines. Et là, ils ont la possibilité d'abandonner les cours sans répercussion vraiment dans leur dossier. C'est sûr qu'ils payent le cours, mais ça coûte pas très cher.»
On l'écoute...