Le mouvement masculiniste, incarné par des figures comme Andrew Tate, connaît un essor grâce aux plateformes numériques et réseaux sociaux. En Roumanie, Tate est en détention à domicile pour des accusations de trafic humain et agressions sexuelles.
Au Québec, un balado controversé reflète des opinions masculinistes sur les relations hommes-femmes.
La Dr Cécile Rousseau, spécialiste de la radicalisation, discute de l'attrait de ces discours chez les jeunes garçons et de l'impact de la crise économique sur les tensions de genre, avec l'animateur Patrick Lagacé.
«Depuis le début du monde, les hommes et les femmes se comprennent pas toujours et les hommes ont toujours dominé. Au Québec comme ailleurs, les femmes ont de plus en plus de place. Mais c'est certain que ça fait des remous, ça fait des ressentiments, puis ça ne fait pas l'affaire de tout le monde.»
«Quand un couple se dispute en disant: «Tu n'as pas fait ceci, tu n'as pas fait ça, là, c'est pas ton rôle, c'est pas ta place, tu prends ma place, etc.» Peut être que c'est une question de relations hommes-femmes, mais peut-être aussi qu'ils ont plus d'argent pour le loyer à la fin du mois. Peut-être qu'ils n'y arrivent plus avec l'épicerie. Peut-être que tout ça va augmenter.
«Je pense que ce qu'on voit en ce moment avec ce retour en arrière, ce retour conservateur, certainement aux États-Unis, en Europe aussi, ça semble être une montée. Les gens deviennent plus conservateurs par rapport à l'incertitude. Ici, on a une crise du logement, on a une inflation qui augmente. Alors, est-ce qu'il s'agit réellement des problèmes hommes-femmes ou il s'agit du fait que les gens se sentent menacés, qu'ils ont l'impression qu'ils ne peuvent pas être, entre autres, les hommes qu'ils voudraient être? Et en fait, c'est toutes les formes de polarisation qui augmentent. Donc, ce que je vous dis, c'est: Oui, il y a un problème hommes-femmes, mais est-ce que c'est à cause du féminisme ou c'est plus à cause de la crise économique et de toute l'incertitude qu'on vit en ce moment?»