En septembre, les mises en chantier ont diminué de 82% d'une année à l'autre à Montréal, selon les données dévoilées mercredi par la Société canadienne d’hypothèques et de logement et l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec.
Pourtant, les mises en chantier augmentent dans d'autres régions du Québec.
Pour discuter de la situation, Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez ont reçu Mélanie Robitaille, directrice générale du groupe Rachel-Julien, un important développeur de logements à Montréal.
Cette dernière explique le contexte particulier de la construction à Montréal.
«C'est sûr qu'on a eu une augmentation des coûts de construction de l'ordre de 40% durant la période pandémique et alliée à ça, des coûts de financement qui explosent. C'est de plus en plus difficile construire tout court. Pourquoi c'est encore plus difficile à Montréal? C'est sûr que les délais en lien avec l'obtention des changements de zonage, des permis de construction, de l'ensemble des permis qui sont requis pour la réalisation d'un projet ajoutent à cette difficulté de construire. Maintenant, il faut quand même nuancer les chiffres qu'on voit actuellement. À Montréal, on construit davantage de projets d'envergure. Dans ce contexte-là, c'est clair que ce sont des projets qui sont beaucoup plus difficiles à lever dans des contextes économiques qui sont peu favorables au développement de nouveaux projets.»