Le gouvernement Legault a imposé jeudi l'adoption rapide d'un projet de loi pour agrandir un dépotoir de déchets dangereux dans la région métropolitaine, malgré la contestation de l'opposition, des municipalités et d'organismes environnementaux.
Cette pièce législative exproprie la Ville de Blainville contre 17 millions de dollars afin de mettre la main sur un terrain destiné à la filiale québécoise de l'entreprise américaine Stablex.
Une décision qui ne fait pas vraiment pas l’affaire de la Ville.
Écoutez la mairesse de Blainville, Liza Poulin, aborder la question, vendredi matin, à l'émission de Patrick Lagacé.
«La meilleure solution disponible, c'est celle qu'on a présentée à la Ville de Blainville en collaboration avec la Communauté métropolitaine de Montréal, vendredi dernier, au ministre de l'Environnement et la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, qui est celle de poursuivre sur le terrain qui appartient au gouvernement du Québec. Ça aurait permis à l'entreprise d'opérer pour les 24 prochaines années. Et, comme le recommande le BAPE, cette période de 24 ans aurait permis de faire une réflexion nationale, à savoir comment on pourrait mieux gérer nos matières dangereuses.»
«Ceci étant dit, le terrain actuel sur le terrain qui appartient au gouvernement du Québec, il serait possible pour l'entreprise de l'opérer dès la semaine prochaine. Toutes les autorisations pourraient être faites. C'est une cellule qui serait conceptualisée exactement comme les cinq autres. Donc, ce bris de service est à mon avis un faux argumentaire qui nous est répété depuis plus d'un an.»