On a appris que l’écrivain québécois Samuel Archibald a eu des relations sexuelles avec deux étudiantes qui étaient sous son autorité. Une enquête indépendante de l’Université du Québec à Montréal a retenu une vingtaine d’allégations, dont des « violences à caractère sexuel » et du « harcèlement sexuel » contre l’ex-professeur.
Le quotidien La Presse laissait savoir, mercredi, dans un article publié sous la plume de Louis-Samuel Perron, que Samuel Archibald a profité de son statut de professeur de littérature pour avoir des relations sexuelles avec deux étudiantes sous sa supervision. En fait, c’est ce qu’a conclu une enquête indépendante commandée par l’UQAM.
Écoutez les témoignages de ces deux plaignantes : Lucille Ryckebusch, autrice et doctorante, et Iris Grondin, poète, accompagnatrice et aide à domicile pour jeunes polyhandicapés.
« Dès le jour 1, il y a eu du harcèlement sexuel. Il flirtait. J’ai trouvé ça spécial, mais j’avais d’autres chats à fouetter. Ensuite, je l’ai rencontré en personne. […] Je n’ai jamais pensé que je vivrais de la violence à caractère sexuel. [...] je pense qu'il n'a jamais eu l'intention de dirigé ma maîtrise de manière sérieuse. J'ai d'ailleurs abandonné. Je n'ai jamais fait mon mémoire. »
« Une relation d’emprise se fait petit à petit. Dans mon cas […] Samuel exigeait qu’on se rencontre dans son quartier. Au tour d’un café, les sujets intimes sont arrivés dans les conversations. Je suis entrée dans une zone de vulnérabilité. Le moment décisif a été sa dépression. Il m’a écrit à l’automne, affirmant qu’il voulait conserver ses meilleurs étudiants, dont je faisais partie. […] Au fil du temps, je vivais un amour trouble (pour lui), mais pas un amour amoureux. C’est quelqu’un qui avait une finesse et une intelligence dans tout ça… Il se confiait tellement, j’avais l’impression qu’on avait une amitié forte... »