Ça fait très longtemps qu’on sait que le trouble d'accumulation compulsive (TAC) existe, mais on ne le reconnaît que depuis 2013, alors qu’il a été inscrit de façon distincte dans le Manuel diagnostic des maladies mentales.
Le TAC se traduit par des difficultés à se départir de divers objets. Cela mène à l’encombrement du logement, qui devient non-fonctionnel, dangereux et parfois même insalubre.
D'ailleurs, le Comité d’action pour le trouble d’accumulation compulsive (CATAC) lance ce jeudi le premier guide de référence québécois: Surmonter le trouble d’accumulation compulsive. S’aider soi-même, Soutenir, Intervenir, Garder l’espoir, qui s’adresse aux personnes vivant avec le TAC et à leurs proches sur le trouble d'accumulation compulsive.
Écoutez Natalia Koszegi, psychologue et coordonnatrice clinique du centre d’étude clinique sur le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) à l’Institut de santé mentale de Montréal suivie de Thérèse Bélisle qui souffre de ce trouble.
«Dans mon bureau, il y a des histoires que j'entends, des gens qui ont vécu des traumas, des vies et des situations difficiles. C'est intéressant de voir le lien qu'ils font avec les objets. Les objets ont occupé un rôle pour eux et s'est développé une espèce d'attachement, un besoin de conserver les objets pour la sécurité, pour se sentir bien. Maintenant, les études nous disent qu'il y a probablement un lien familial aussi parce qu'on sait qu'à peu près 85 % des accumulateurs ont un parent du premier degré qui accumule. Alors on sait que c'est quelque chose qui est très présent dans la famille.»
«Pour moi, c'était un désordre qui servait mon besoin de gérer mon espace, puis mes choses. Et puis après ça, c'est juste allé en augmentant. J'ai arrêté de compter après 28 déménagements.»