Le ministre fédéral du Travail, Steven Mackinnon, a demandé mardi au Conseil canadien des relations de travail d'exiger la reprise des opérations dans les ports de Montréal, de Québec et de la Colombie-Britannique.
Écoutez Me Gilles Levasseur, professeur de gestion et de droit à l'Université d'Ottawa, analyser la situation au micro de Patrick Lagacé mercredi.
«La loi ne prévoit pas des mécanismes alternatifs [...] Si on n'est pas capable de s'entendre, c'est automatiquement une grève ou un lock-out. Il n'y a pas un mécanisme qui est comme dans le milieu, par exemple, d'avoir un arbitrage qui serait non exécutoire, qui permettrait d'avoir quelqu'un qui dit: "Écoutez, avant d'aller à la grève ou au lock-out, voici ce que je vous propose." Et si, après ça, on impose l'arbitrage exécutoire et qu'on arrive à la même solution, on pénaliserait celui qui n'a pas voulu continuer à négocier et à accepter l'arbitrage non exécutoire [...] Le problème: Montréal est en train de perdre sa crédibilité au niveau d'un port maritime. Les gens vont aller aux États-Unis plutôt que d'aller au Québec parce qu'ils vont se dire que le Québec, c'est toujours des problèmes de grève.»