Israël se retrouve confrontée face à un important dilemme suite à l'attaque iranienne sur son territoire.
«Nous avons été tous surpris par l’ampleur de l’attaque. On savait que les Iraniens voulaient se venger de la destruction de leur ambassade en Syrie, mais on ne pensait pas qu’ils attaqueraient avec 350 missiles de toutes tailles, missiles et drones aussi» mentionne Luc Ferrandez en début d'entrevue.
Écoutez Sami Aoun, professeur émérite de sciences politiques à l’Université de Sherbrooke en entrevue avec Luc Ferrandez, décortiquer la situation.
«Il faut voir que cette attaque iranienne a été déjouée quand même grandement. Il n’y a pas de victime israélienne, il n’y a pas des villes et des centres urbains qui ont été touchés. Ce qui a été touché, c’est une base aérienne d’où ont décollé les avions F-35 pour justement détruire le consulat iranien à Damas et neutraliser les hauts officiers iraniens. Alors à ce moment, la réplique israélienne devrait être à peu près de la même façon, c’est à dire tout d’abord avoir un feu vert des États-Unis où quand même une certaine approbation parce que déjà Israël est endettée à l’égard de l’administration Biden. Durant la protection, les Américains sont engagés à défendre Israël, mais n’ont pas nécessairement à l’accompagner dans une attaque contre le sol iranien et contre des cibles iraniennes d’une façon frontale.
Alors, les Israéliens devraient mijoter. Ils sont en train de le faire, je crois, à essayer d’avoir des priorités, des options qui pourraient nuire à l’Iran sans nécessairement déclencher un embrasement régional ou entre les deux puissances.»