Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a annoncé, vendredi, un premier cas confirmé de poliomyélite dans la bande de Gaza, une maladie qui était disparue dans ce territoire depuis 25 ans.
L’ONU réclame des «pauses humanitaires» pour vacciner plus de 640 000 enfants. Pourquoi une campagne de vaccination est-elle réclamée? Comment vacciner en pleine guerre? Et est-ce que le virus peut faire fi des frontières?
Écoutez le Dr Jesse Papenberg, infectiologue pédiatrique à l’Hôpital de Montréal pour enfants, en discuter avec l'animateur Philippe Cantin.
«Les enfants n'ont pas accès aux vaccins, donc, on a toute une cohorte de bébés nés depuis le mois d'octobre - environ - qui n'ont pas leur vaccin contre la polio. C'est le premier problème.
«Le deuxième problème, c'est que le manque d'accès à de l'eau potable de façon sécuritaire est un facteur important pour la propagation de virus entériques tels que la polio. Donc la polio est exploitée par quelqu'un qui est infecté dans les selles. Donc, quand il y a un manque d'eau potable, ça facilite la transmission. Donc ces deux facteurs-là ensemble, font en sorte que c'est potentiellement très explosif.»